Après son retour au pays : Plusieurs dossiers chauds sur le bureau du Président

Le président Tebboune est rentré mardi dernier au pays, après deux longs mois d’absence au cours desquels il a suivi un protocole de soins contre le Coronavirus, suivi d’une phase de convalescence qui lu a permis de retrouver  quasiment ses moyens, même si une fatigue persiste, comme on a pu le constater à travers les images  de son retour diffusées en exclusivité par la télévision publique.

Le retour du président pour reprendre les manettes est d’autant plus bienvenu que la situation du pays est placée sous le sceau de l’urgence tant au plan sanitaire, politique, économique, géostratégique…qui rendent impératifs les arbitrages du chef de l’Etat, même si le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, n’a pas démérité en parvenant, nolens volens, à « tenir la boutique », pendant ces deux mois d’absence du patron constitutionnel du pays.

Signature de la loi de finances 

En retrouvant son bureau à El Mouradia, le président Tebboune trouvera sur sa table tout une pile de dossiers qu’il doit expédier pour redonner une impulsion la machine étatique, appelée à carburer à plein régime, au vu des échéances qui se bousculent à l’horizon.

A commencer par la signature du texte de la loi de finances 2021, dans une cérémonie protocolaire traditionnelle, suivie d’une photo de famille du gouvernement, en clôture  de l’exercice politique de l’année 2020. Notons que la cérémonie protocolaire est une tradition et non une obligation. Le président peut signer la loi de finances n’importe où sur le territoire national quand bien même il serait seul à le faire.

Parapher la constitution

Le président Tebboune doit également apposer son paraphe sur le texte de la nouvelle constitution votée le 1 novembre dernier, un acte impérieux avant sa publication dans le journal officiel pour devenir exécutoire  et ouvrir ainsi la fenêtre à la réforme de la loi électorale, en prévison des législatives, le principale chantier politique de l’année 2021.(Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions).

Quel vaccin ?

Le dossier sanitaire attend aussi des prises de décisions dont la plus importante et la plus attendue reste le choix du vaccin. Quel vaccin ? Quel pays  fournisseur ? Deux questions qui nécessitent l’arbitrage du président, d’autant plus qu’il existe comme une polémique entre certains membres du Comité scientifique chargé de la gestion de la crise sanitaire et du ministre de la Santé à qui il est imputé un certain retard  dans la mise en place de la stratégie vaccinale.

Car au-delà du choix du type de vaccin, il y a la mise en place du dispositif logistique pour l’acheminement  des doses au niveau des structures sanitaires, les équipes médicales pour assurer les vaccins et la priorité pour quelles catégories de personnes. Autant d’aspects importants qui restent pour le moment des angles morts dans la démarche du Gouvernement qui doit passer à la vitesse supérieure dans les prochaines heures pour rattraper le retard

Urgence d’un nouveau paradigme économique

La situation économique du pays, loin des prévisions catastrophistes des prophètes du chaos, est néanmoins  très préoccupante, de l’avis même du premier ministre qui l’a souligné au cours de ses différentes sorties sur le terrain.

Certes, le pays peut encore compter sur un petit matelas de devises  résiduelles, estimé à quelque chose comme 60 milliards de dollars auxquels viendront s’ajouter les 22 milliards de revenus pétroliers pour l’année 2020.

Mais ces revenus, conjugués à un marché pétrolier des plus aléatoires et des plus volatiles, place le pays en situation de sursis qui impose plus que jamais la prise de décisions radicales, à travers la mise en place en toute urgence d’un nouveau paradigme économique qui puisse remettre le pays sur la voie de la croissance.

Les résolutions prises lors de la Conférence sur les nouvelles stratégies économiques organisée en août dernier au centre international des conférences, même si elles restent à affiner et à peaufiner, pour un diagnostic en profondeur, constituent déja un cadre général pour le lancement du grand chantier de la transition économique et la mise en place d’un nouveau modèle de croissance.

Situation régionale

Il y a enfin la situation régionale, avec les nouveaux développements intervenus dans la région qui ont pris de court notre appareil diplomatique. Même si l’Algérie par la voix des responsables a réaffirmé ses positions traditionnelles et immuables, la parole du président de la République  est importante à entendre. Elle est plus que nécessaire pour générer une nouvelle dynamique diplomatique dans la région.

Un lifting gouvernemental en profondeur 

Autant de dossiers que le président Tebboune doit se « coltiner », mais avec un gouvernement qui a besoin d’un lifting en profondeur, certains ministres ont en effet montré leurs limites à être à la hauteur de leurs missions sans compter les déclarations contradictoires et parfois provocantes de certains qui ont exacerbé une opinion déjà trop éprouvée par la crise sanitaire, économique et sociale.

Une équipe qui ne gagne pas ça se change !

 

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