Affaire de l’assassinat d’Ali Tounsi : Chouaïb Oultache a tenté d’assassiner l’ex-chef de la sûreté d’Alger

L’audition de toutes les parties civiles dans l’affaire d’assassinat de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi a pris fin jeudi dernier au tribunal criminel près la Cour d’Alger.

Lors de l’audition de l’ancien chef de la Sûreté d’Alger, Abdrabi Abdelmoumène, il a dit avoir été victime d’une tentative d’assassinat par l’accusé Chouaïb Oultache, immédiatement après qu’il ait assassiné Ali Tounsi, ajoutant qu’il avait reçu « des coups sur la tête assénée par l’accusé, dès que ce dernier a quitté le bureau de la victime ».

Il a également évoqué la relation d’Oultache avec les cadres de la DGSN, qui était « crispée » -selon ses déclarations-, ajoutant que le différend entre les deux parties était « professionnel et n’avait rien de personnel ».

De son côté, Daimi Youcef, ancien directeur de l’administration générale à la DGSN, a déclaré que les cadres présents à une réunion, tenue à l’époque, près du bureau du défunt Ali Tounsi n’avaient entendu aucun coup de feu au moment des faits.

Il a ajouté que l’accusé Oultache avait braqué son arme à feu sur lui dès qu’il est sorti du bureau de la victime, en menaçant toutes les personnes présentes qu’il leur réservait le même sort que celui de Ali Tounsi.

Le tribunal a également entendu la veuve d’Ali Tounsi, qui a réclamé l’application de la justice, affirmant que son mari est « le martyr du devoir et le martyr de la patrie ».

La présidente de la Cour refuse le réexamen des preuves 

Par ailleurs, la présidente du Tribunal  a refusé  la demande de la défense de Chouaïb Oultache, accusé de l’assassinat de l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale Ali Tounsi, d’un « réexamen des preuves et de la pièce à conviction », affirmant que « l’expertise réalisée n’a pas à être remise en cause ».

La défense a demandé le réexamen de l’expertise judiciaire et des procès-verbaux de constat dans cette affaire, notamment l’arme du crime.

Dans sa plaidoirie, l’un des avocats a demandé le réexamen des preuves par la police spécialisée, arguant que les étuis de balles présentés en tant que preuves lors de l’audience « ne sont pas à Oultache », ce à quoi la présidente a rétorqué « je ne remets pas en cause l’expertise faite et il est inconcevable de tester l’arme du crime dans la salle ».

De son coté, le procureur général s’est contenté d’interroger l’accusé sur les faits et les déclarations faites lors de l’enquête et le procès de reconstitution du crime.

Chouaïb Oultache avait nié en bloc les faits qui lui sont reprochés, affirmant qu’il lui était impossible de préméditer le meurtre de son ami et frère, en l’occurrence Ali Tounsi .

« Il n’y avait entre nous aucun différend qui m’aurait amener à commettre un crime pour un marché », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « je n’avais aucune intention de tuer Ali Tounsi et tout s’est passé très vite. Je n’avais sorti mon arme qu’après avoir eu la certitude qu’il (Ali Tounsi) allait m’attaquer avec un coupe-papier. Je l’avais d’abord averti en tirant en l’air, mais comme il ne s’est pas arrêté j’ai dû tirer quatre autres balles sur sa main et non pas sur sa tête comme ça été rapporté ».

Pour rappel, l’ex-chef de l’unité aérienne de la DGSN est poursuivi pour « homicide volontaire avec préméditation, tentative de meurtre et possession d’arme à feu de 4e catégorie sans autorisation, dans l’affaire de Ali Tounsi, assassiné le 25 février 2010 dans son bureau, au siège de la DGSN.

Le tribunal criminel près la Cour d’Alger avait prononcé, le 27 février 2017, la peine capitale contre Chouaïb Oultache.

 

 

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