Après l’ivresse du titre de D1 acquis l’an dernier, les Parisiennes ont l’occasion d’empocher une Coupe, la troisième de leur histoire après 2010 et 2018, ce qui rendrait un peu plus légère et pétillante une saison encombrée par l’affaire Kheira Hamraoui.
Ce n’est pas le trophée qu’elles convoitaient avec le plus d’ardeur, mais il pourrait donner du baume au coeur à un groupe secoué par l’agression subie en novembre par l’ex-Barcelonaise et les événements qui ont suivi : garde à vue de son équipière Aminata Diallo, un temps suspectée, et un revers cinglant 6-1 à Lyon en championnat dans la foulée.
Les championnes de France en titre ont probablement abandonné le trône de D1 à ce moment-là. Avec deux journées encore à disputer, elles accusent désormais un retard de cinq points sur l’OL, qu’elles reçoivent le 29 mai.
Les rêves de Ligue des champions se sont aussi envolés face aux rivales lyonnaises, supérieures fin avril en demi-finales (3-2 puis 2-1), et la Coupe de France apparaît dans ce contexte comme une parenthèse heureuse ou, au moins, une bouée de sauvetage pour éviter une saison blanche.
Fin janvier, c’est d’ailleurs dans cette compétition que le PSG a réalisé le plus gros coup d’éclat de sa saison, en assommant Lyon 3-0 en huitièmes de finale grâce à ses stars d’attaque Sandy Baltimore, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto.
Yzeure comme Le Mans
Les graines de la discorde étaient pourtant déjà semées dans l’équipe autour de Hamraoui, titulaire ce jour-là mais snobée par une partie du vestiaire, qui lui reproche son attitude suspicieuse envers Diallo devant les enquêteurs.
Les relations ne se sont pas réchauffées, au contraire. La milieu de 32 ans s’entraîne à l’écart du groupe depuis son altercation avec une partenaire, il y a trois semaines, et ne sera pas du voyage à Dijon.
Sans elle, l’équipe dirigée par Didier Ollé-Nicolle tentera de récupérer une Coupe de France qui appartient encore à l’Olympique lyonnais, double tenant du titre (2019 et 2020) en l’absence d’édition féminine 2020-2021, abandonnée en raison de la crise sanitaire.
La finale, diffusée sur ‘France 4’ et ‘Eurosport’, tend les bras aux Parisiennes qui feront face aux novices d’Yzeure Allier Auvergne, actuellement troisièmes de leur groupe en D2 et battues 3-1 par la lanterne rouge, Mérignac, le week-end dernier.
Le club bourbonnais a atteint la première finale de son histoire sans affronter le moindre représentant de l’élite et ses chances de succès apparaissent extrêmement minces, treize ans après la première et dernière apparition d’un club de D2 à ce niveau (défaite du Mans en 2009 contre Montpellier).
Mais les Yzeuriennes pourront compter sur le soutien de plus de 1.000 supporters, selon les estimations du club, et sur leur attaquante Seynabou Mbengue, héroïne de la demi-finale avec son doublé contre Nantes (2-1).
La Sénégalaise au gabarit de petit Poucet (1,64m et 55 kg) a marqué une vingtaine de buts cette saison toutes compétitions confondues et portera une partie des espoirs yzeuriens face à la bande menée par Katoto, attendue comme la vedette des Bleues cet été à l’Euro.
(SELON BESOCCER)