– Le premier jour du procès en appel des affaires de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale du candidat à la Présidentielle d’avril 2019, Abdelaziz Bouteflika, a pris fin samedi après-midi après l’audition par la première chambre pénale près la Cour d’Alger de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal et reprendra dimanche pour entendre le reste des accusés.
Lors de son audition, Abdelmalek Sellal a nié, en bloc, les charges qui lui sont reprochées dans cette affaire, notamment « octroi d’indus privilèges, abus de fonction, conflits d’intérêts et blanchiment d’argent », affirmant qu’il travaillait « conformément à la loi » d’autant que l’Etat avait « encouragé à l’époque le montage automobile pour réduire l’importation qui coûtait 7 milliards de Da par an ».
Rappelant qu’à l’époque où il (Sellal) était Premier ministre « seulement les dossiers de Sovac et Tahkout avaient été examiné au niveau du Conseil national de l’investissement (CNI) », il a tenu pour responsable des dépassements commis dans le dossier du montage automobile l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb (en état de fuite).
Il a affirmé avoir demandé le limogeage de Bouchouareb à la tête du ministère de l’Industrie, une demande qui n’avait pas trouvé une réponse favorable.
Abdelmalek Sellal a affirmé, par ailleurs, que le poste qu’occupait son fils Fares (également poursuivi dans cette affaire) en qualité de gérant puis associé dans la société de commercialisation d’automobiles des deux hommes d’affaires Bairi et Mazouz ne constituait pas « un conflit d’intérêts ».
L’audience du matin avait été consacrée à l’audition par visioconférence de l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, incarcéré dans l’établissement pénitentiaire d’Abadla (Béchar),
Le procès qui se poursuivra dimanche est programmé à la Cour d’Alger avec une composante spéciale et intervient après que la Cour suprême a accepté le pourvoi en cassation introduit par la défense des accusés par l’audition du nombre d’hommes d’affaires et anciens responsables dont les anciens ministres de l’Industrie, Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi.