ANNABA / SOCIETE : La délinquance juvénile, symptôme d’un désengagement parental croissant

La délinquance juvénile à Annaba est un phénomène préoccupant qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce fléau social, qui affecte non seulement les jeunes impliqués mais aussi l’ensemble de la communauté, semble être étroitement lié à un lâcher-prise des parents dans l’éducation et la surveillance de leurs enfants.

Il est indéniable que l’éducation des enfants est la pierre angulaire de leur développement et de leur intégration dans la société. Cependant, de nombreux parents semblent avoir abdiqué leur rôle, laissant leurs enfants livrés à eux-mêmes. Ce désengagement parental, qui peut être attribué à divers facteurs tels que la pression socio-économique, le manque de temps ou encore l’ignorance des besoins psychologiques des enfants, crée un vide qui est souvent comblé par la rue et ses influences néfastes.

Les jeunes, en quête de repères et de modèles, se tournent alors vers des groupes de pairs qui peuvent les entraîner dans des activités délinquantes. La rue devient leur école, et la délinquance, leur moyen d’expression et d’affirmation. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle compromet l’avenir de ces jeunes et la cohésion sociale de la ville.

Face à cette problématique, il est urgent de réfléchir sur les moyens de renforcer le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants. Il s’agit non seulement de les sensibiliser sur l’importance de leurs engagements, mais aussi de les accompagner et de les soutenir dans leur mission éducative. Des actions concrètes, telles que la mise en place de programmes de soutien à la parentalité, l’organisation d’ateliers de sensibilisation et le renforcement des structures d’encadrement des jeunes, peuvent contribuer à endiguer ce phénomène.

En outre, il est essentiel d’impliquer l’ensemble de la communauté dans cette lutte contre la délinquance juvénile. Les écoles, les associations, les autorités locales et les médias ont tous un rôle à jouer dans l’éducation et l’encadrement des jeunes.

En conclusion, la délinquance juvénile à Annaba est un problème complexe qui nécessite une réflexion profonde et une action concertée de tous les acteurs sociaux. Le désengagement parental, en tant que facteur aggravant, doit être pris en compte et traité avec sérieux et détermination. L’avenir de nos jeunes et la stabilité de notre société en dépendent.

Sara Boueche

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