– Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a appelé les membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), qu’il a installés mardi à Alger, à concevoir des recommandations socioéconomiques et environnementales « nationales » et « inédites ».
Lors de la cérémonie d’installation, le Président Tebboune a mis en avant « le rôle important du Conseil », appelant ses membres à « formuler des recommandations nationales inédites sur toutes questions d’ordre économique, social ou environnemental, et de recourir aux compétences algériennes pour relancer l’économie nationale ».
Les orientations économiques, poursuit-il, changent d’un pays à l’autre, malgré l’existence de dénominateurs communs, expliquant qu »il n’est pas sans savoir que les sciences économiques figurent parmi les sciences humaines et sont donc liées à l’homme, aux civilisations, aux comportements, à la formation, aux modes de travail et à la consommation. C’est pourquoi, il n’est pas possible d’imposer une orientation économique à un pays ».
Citant quelques expériences économiques de pays européens, à l’exemple de la Grèce, l’Italie et l’Allemagne, le chef de l’Etat a avancé que « rien n’oblige d’imposer des idées importées… il faudra, pour ce faire, compter sur des compétences algériennes, au fait de la situation, en mesure de l’analyser et d’y trouver des solutions ».
De même qu’il a souligné l’importance des questions environnementales dans le développement durable, d’où la nécessité de « les placer parmi les priorités dans chaque plan ou programme de développement ».
Le Président Tebboune a salué le rôle du CNESE, constitutionnalisé à la faveur de la révision de la Constitution de novembre 2020 avec l’intégration de la dimension environnementale, et qui se veut « un espace de concertation qui permet de cristalliser des outils scientifiques pour consacrer un nouveau modèle économique et proposer des recommandations susceptibles de préserver et de valoriser les acquis sociaux ».
Le Chef de l’Etat a souligné, dans ce cadre, son attachement à « la diversification de la composante du Conseil pour représenter les différentes régions du pays et inclure la Communauté algérienne à l’étranger, suivant les normes scientifiques acquises, en intégrant les compétences parmi les femmes et les jeunes de manière à appuyer le capital humain, et ce à travers la proposition de solutions et de recommandations pour promouvoir les politiques publiques ».
Le président Tebboune a mis en avant le « rôle sensible du Conseil » en matière de débat et de cristallisation des nombreuses idées, outre les recommandations et orientations du gouvernement pour « garantir une meilleure gestion, sans aucun conflit institutionnel ».
L’installation des membres du conseil s’inscrit dans le cadre de « la réforme globale des institutions entamée par la Constitution, l’Assemblée populaire nationale (APN) et le CNESE, en passant par l’Observatoire de la société civile, la Cour constitutionnelle, le Conseil supérieur de la jeunesse ainsi que toutes les institutions de l’Algérie nouvelle », a ajouté le Président de la République.