« Luca », le nouveau Pixar qui sent bon l’Italie, les vacances et la tolérance

Initialement prévu pour le cinéma, le 24e long métrage des studios Pixar est finalement sorti vendredi 18 juin exclusivement en streaming, sur Disney+. Privé de salles obscures, il n’en demeure pas moins un vrai bain de soleil qui fera voyager petits et grands dans le cadre idyllique des Cinque Terre.

 

Deuxième long métrage Pixar sacrifié après SoulLuca aura lui aussi été privé de cinéma par la crise sanitaire. Il avait pourtant prévu de rayonner sur le box-office comme tout film d’animation qui sort avant les vacances d’été, mais c’est bien sur Disney+ qu’il faudra se connecter pour voyager en Italie.

L’action se situe à Porto Rosso, petite ville de la Riviera italienne directement inspirée des cinq villages des Cinque Terre. On y retrouve les fameuses maisons colorées, les petits ports de pêche et leurs bateaux typiques, les trattorias et les Vespa. Un cadre idéal pour raconter l’histoire du jeune Luca, un « monstre marin » plus punk qu’effrayant, qui vit avec ses parents, tétanisés à l’idée qu’il s’approche de la côte. Il faut dire que ces créatures dont la légende hante les environs sont chassées par les hommes depuis des générations.

 

Un trio malicieux

Le jeune garçon vit une existence de berger, dirigeant une horde de poissons-moutons aussi simplets qu’ennuyeux. Sa routine quotidienne se voit bouleversée le jour où des objets appartenant aux hommes tombent au fond de la mer. Curieux, il se met à les observer et croise Alberto, un autre jeune monstre marin qui va bien entendu l’attirer sur la terre ferme. Et là, surprise : les deux garçons prennent une forme humaine hors de l’eau, prêts à explorer le monde terrestre, encore inconnu de Luca.

Les aventures des deux amis vont les conduire à découvrir la civilisation et à rencontrer Giulia, petite fille survoltée prête à tout pour remporter la course traditionnelle du village qu’elle retente tous les étés. Et le trio fonctionne à merveille : tantôt drôles, tantôt touchants, les trois enfants malicieux apprennent à se connaître et à composer avec leurs différences pour relever le challenge qu’ils se sont fixé. Tous ne rêvent pas de la même chose mais se retrouvent dans un besoin de liberté qui constitue la ligne directrice du film.

 

De bons petits plats plus vrais que nature

Au-delà d’un scénario sans grande surprise, c’est l’immersion ensoleillée qui respire l’Italie, la mer et les vacances qui séduit pendant 1h40. Et qui donne immédiatement envie de réserver un aller simple pour La Spezia, que ce soit pour y prendre un bain de soleil (on notera les nombreux plans volontairement surexposés) ou pour y déguster un bon plat de pâtes au pesto, l’une des spécialités locales. Il faut dire que le réalisateur italien Enrico Casarosa (nommé à l’Oscar du meilleur court métrage en 2011 pour La Luna) sait de quoi il parle. Ce grand fan du maître japonais de l’animation Hayao Miyazaki a même tout particulièrement travaillé sur le réalisme des plats, s’inspirant directement des visuels des mets de films comme Ponyo sur la falaise.

Avec Luca, il raconte une part de son histoire personnelle, puisqu’il est né sur la Riviera italienne, et signe une histoire d’amitié, entre modernité et ouverture d’esprit. Car au-delà de quelques clichés un peu trop présents (une collection de prénoms italiens même pour des personnages sans importance, des « Santa Mozzarella ! » un peu lourds…), cette nouvelle pépite signée Pixar offre surtout un bien joli message de tolérance, d’acceptation de l’autre, au-delà de l’apparence et des croyances.

« Luca », un film réalisé par Enrico Casarosa, avec les voix de Aloïs Le Labourier Tiêu, Matt Mouredon. 1h40. Exclusivement sur Disney+

(SELON MSN)

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