L’Australie classe le Hezbollah comme «organisation terroriste»

Le gouvernement australien a classé mercredi tout le Hezbollah comme « organisation terroriste », étendant à l’ensemble du groupe qui contrôle une grande partie du Liban cette classification qui ne portait jusqu’alors que sur ses unités armées.

Le puissant mouvement chiite soutenu par l’Iran « continue de menacer d’attentats terroristes et de soutenir les organisations terroristes » et constitue une menace « réelle » et « crédible » pour l’Australie, a déclaré la ministre de l’Intérieur, Karen Andrews.

Israël et les Etats-Unis ont inscrit depuis longtemps le Hezbollah sur la liste des groupes terroristes, mais d’autres pays refusent de sanctionner l’aile politique du groupe, craignant que cela n’entrave leurs relations avec les autorités libanaises.

Le Hezbollah est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux, bien que certains se sont montrés réticents à sanctionner sa branche politique, redoutant que cela ne déstabilise le pays et ne complique leurs relations avec les autorités.

Le mouvement chiite, représenté au Parlement, est également la seule faction libanaise à ne pas avoir abandonné son arsenal militaire au sortir de la guerre civile (1975-1990).

Il dispose d’une puissante milice soutenue et armée par l’Iran, qui l’a employée dans ses guerres par procuration dans la région.

L’appartenance à l’organisation ou son financement seront désormais interdits en Australie, où vit une importante communauté libanaise.

Aucun motif n’a été donné pour expliquer cette annonce qui intervient au moment où le Liban est plongé dans une profonde crise économique et politique.

Les Libanais, dont près de 80% vivent sous le seuil de pauvreté, se battent pour survivre avec des revenus limités, des coupures d’électricité sans fin, des pénuries diverses dont de carburant, et une très forte inflation.

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