Paresse et fatigue des élèves durant le Ramadhan: La sonnette d’alarme tirée

A peine une semaine après la reprise de l’école, la plupart des élèves trouvent des difficultés à suivre en classe et à assimiler les cours dispensés en raison d’une grande fatigue résultant d’un déficit de sommeil durant les premiers jours du Ramadhan, ont relevé des enseignants et des psychologues.

Dans des déclarations à l’APS, plusieurs membres de la communauté éducative ont déploré une faible interaction entre enseignants et élèves dans les trois cycles d’enseignement après la récente reprise des cours au titre du troisième trimestre de la présente année scolaire, affirmant que plusieurs élèves « ont du mal à se concentrer en raison de la fatigue et du manque de sommeil, pis encore certains dorment en classe ».

Plusieurs correspondances adressées aux directions de l’Education par les directeurs des établissements scolaires font état d’un manque de concentration des élèves en classe et d’un désintéressément apparent aux cours, les élèves du cycle moyen et secondaire allant jusqu’à dormir en classe sans même faire cas de l’enseignant.

La plupart des enseignants ont fait le constat de « l’incapacité des élèves à se concentrer et à suivre en classe, en raison du manque de sommeil », notant que « cette situation se répercutera inévitablement sur leurs résultats scolaires pour ce troisième trimestre ».

Pour la psychologue, Asma Mezhoud, la fatigue des élèves ou la paresse scolaire durant le mois du Ramadhan est souvent due « au changement des heures de repas, à une baisse du taux de glycémie (hypoglycémie) ou une déshydratation », d’autant que « certains élèves ne prennent pas le repas important du Shour ».

Elle a également expliqué cette fatigue par « la consommation d’une alimentation riche en sel, en sucres industriels et en glucides » et « une faible consommation d’eau qui influe négativement sur l’activité du cerveau ».

« Le volume horaire des cours, plus de 25 minutes par matière, influe également sur la capacité d’assimilation des l’élèves », a-t-elle ajouté.

Pour l’enseignante à la retraite Tahia Bouraoui, le phénomène de paresse constaté chez les élèves n’est pas forcément lié au mois de Ramadhan. Le problème est que nos enfants ont fini par se désintéresser de l’école car n’arrivant pas à faire face à la charge d’activités scolaires, a-t-elle dit.

Les élèves, surtout au primaire, ont besoin de répit, ce que la surcharge des programmes ne permet pas, a-t-elle ajouté.

Cela étant, « le manque de sommeil des élèves est la conséquence du temps passé sur les réseaux sociaux, devant la télévision et dans les jeux et n’a rien à voir avec le mois de Ramadhan », a-t-elle souligné, estimant que c’est la démission des parents qui est en cause.

Pour le président de l’Association nationale des parents d’élèves, Khaled Ahmed, les élèves ont pris de très mauvaises habitudes avec les smartphones, les jeux électroniques et les réseaux sociaux, allant jusqu’à développer une dépendance qui présente un danger pour leur santé mentale si les parents n’y prennent pas garde.

Aussi, a-t-il appelé les médias à sensibiliser à ce phénomène car, a-t-il dit, les élèves des classes d’examen ont en ce moment besoin de concentration et de repos, a-t-il dit.

Selon lui, les parents ont leur part de responsabilité dans l’échec scolaire de leurs enfants parce qu’ils sont tenus de suivre leur scolarité et de les accompagner à chaque étape.

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