Les services agricoles d’Annaba ont révélé qu’il existe plus de 4 importantes barrières d’eau en état d’usure, privant les agriculteurs d’obtenir des quantités d’eau suffisantes pour irriguer leurs cultures, surtout face au manque de précipitations. Récemment, les agriculteurs d’Annaba ont exprimé leur angoisse quant au retard de la campagne des labours et des semailles, dû au retard des précipitations, qui affecte négativement la saison agricole en cours, soulignant que la quantité de pluie tombée ne couvre pas les besoins des zones agricoles, tout en exprimant leurs inquiétudes concernant le manque de ressources en eau, et la baisse du niveau des eaux des barrages. Bien que ces zones aient une vocation agricole, le pourcentage d’eau enregistré est très faible, ce qui menace la saison agricole de 2022-2023. Selon les propriétaires d’investissements agricoles, le pourcentage d’eau destinée à l’irrigation à Annaba a considérablement baissé, surtout ces dernières années, sans parler du manque d’électricité notamment certaines régions qui dépendent de l’irrigation du goutte à goutte. Les services agricoles, en revanche, ont révélé que seules 4 barrières à eau avec exploitation agricole ont été dénombrées, sur 86 barrières précédemment réalisées dans le cadre du soutien à l’agriculture. Depuis de nombreuses années, elles ne permettent pas d’assurer les besoins d’irrigation des terres agricoles. Afin de valoriser les ressources d’irrigation de toutes sortes, le wali d’Annaba, Djamal Eddine Berrimi, a sollicité l’intervention de la Direction de l’Irrigation pour recenser et préparer des fiches techniques sur l’état de ces barrières, afin de les entretenir et de les réhabiliter, dans le cadre du projet d’épuration des barrières d’eau destinées à l’irrigation, en insistant sur la nécessité de leur mise en service dans les meilleurs délais, pour faire face à la crise de l’eau, vu la rareté de la pluie.
Par ailleur, les agriculteurs attendent que la Direction de l’Irrigation d’Annaba lève le gel sur le projet des deux barrages qui doivent être achevés au niveau des communes d’El Eulma et de Chetaibi , après l’élaboration des études techniques des deux projets qui seraient prêtes. Dans le cas où ces deux barrages seraient en service, selon les spécialistes, cela permettra d’améliorer le processus d’irrigation agricole et de répondre aux besoins des agriculteurs, tout en évitant une saison agricole catastrophique, car la capacité des deux barrages répondra aux besoins du secteur de l’irrigation.
Dans un autre contexte, un certain nombre d’agriculteurs d’Annaba ont demandé qu’on leur accorde des licences pour creuser des puits en vue d’irriguer leurs surfaces agricoles et leurs raccorder l’électricité, dans le but de faciliter le processus de production agricole et de développer le niveau de produit agricole dans tous les pôles agricoles, notamment le blé et ses dérivés, en plus du pôle tomate industrielle.
Sihem Ferdjallah