La communauté internationale souhaite passer à la vitesse supérieure ce mardi pour tenter de faire cesser les bombardements de l’armée israélienne sur Gaza et les salves de roquettes palestiniennes sur Israël. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir une quatrième fois en urgence mardi, alors que les Etats-Unis refusent toujours l’adoption d’une déclaration appelant à «une cessation des violences». Le président américain, Joe Biden, accusé par son camp de manque de fermeté face à Israël, a exprimé lundi son soutien à un «cessez-le-feu», lors d’un nouvel entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, le président Mahmoud Abbas a plaidé devant l’émissaire américain Hady Amr pour une «intervention» de Washington. La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a défendu l’approche diplomatique «discrète» mais «intensive» des Etats-Unis sur ce dossier. Les présidents français et égyptien Emmanuel Macron et Abdel Fattah al-Sissi travaillent eux aussi à une médiation visant à obtenir un cessez-le-feu et comptent solliciter l’appui de la Jordanie. Un autre canal s’est ouvert, via l’ONU, aidé du Qatar et de l’Egypte. Bruxelles se penchera à son tour sur le conflit en cours, le plus meurtrier depuis l’été 2014, lors d’une visio-réunion d’urgence des ministres européens des Affaires étrangères prévue ce mardi.
Seule clinique pratiquant des dépistages du Covid à Gaza touchée
Mais sur le terrain, les protagonistes restent sourds à ces appels. «Notre ligne est de continuer à frapper les cibles terroristes», martelait lundi soir Nétanyahou. Dans la nuit, les raids se sont poursuivis sur l’enclave palestinienne : les avions de combat israéliens ont lancé plusieurs missiles sur des bâtiments de la ville de Gaza et les déflagrations ont embrasé le ciel de l’enclave côtière, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les bombardements de la veille avaient notamment touché les bureaux à Gaza du Croissant-Rouge qatari ainsi que la seule clinique pratiquant des dépistages du Covid dans l’enclave minée par la pauvreté et sous blocus israélien depuis près de quinze ans. Et vendredi, c’était le bâtiment abritant les bureaux d’AP et d’Al-Jezira qui avait été détruit
(SELON MSN)