Suite a une correspondance envoyée par le député Ali Mouilhi du front El Adala à la ministre de l’Environnement et des Energies Renouvelables concernant la pollution industrielle qui prévaut à Annaba portant atteinte à l’environnement la ministre a répondu pour apporter des clarifications.
Premièrement : En ce qui concerne le complexe de production sidérurgique d’El-Hadjar, le complexe Emital, ainsi que le complexe de fabrication d’engrais azotés et phosphatés, Fertial, sont considérés comme des établissements classés à risques majeurs, soumis à un contrôle périodique et à un suivi et une surveillance et disposent de leurs propres programmes d’inspection que ce soit par les inspecteurs de l’environnement, les mini-commissions techniques ou le comité. L’État est chargé du contrôle des établissements classés, ainsi que du travail de surveillance conjoint avec la Brigade de protection de l’environnement de la gendarmerie nationale.
Des Inspections sur terrain du complexe Sider ont eu lieu, dernière inspection sur le terrain effectuée en date du 06 juin 2024)
Les inspecteurs de l’environnement, en collaboration avec le Comité d’État de surveillance des établissements classés et l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable, ont effectué des visites d’inspection et surveillé le complexe sider, à travers lequel ils ont inspecté le degré de conformité des installations industrielles avec le complexe, suivi du dossier de gestion des déchets spéciaux et/ou dangereux, et du dossier des effluents industriels et du dossier des émissions atmosphériques du complexe dans la période couvrant les périodes 2022, 2023 et 2024, la dernière, dont la date du 06 juin 2024, au cours de laquelle les mesures suivantes ont été prises : Report de l’octroi de l’autorisation d’exploitation du complexe en raison de la non-conformité du stockage des déchets privés et/ou dangereux aux normes et réglementations applicables. La direction du complexe a reçu un avertissement par la résolution d’État n° 3445 du 27/12/2023 en raison de l’incapacité à fournir des règles générales et des conditions de base pour le stockage des transformateurs à base de chlorobiphényle.
Afin de renforcer le contrôle périodique des rejets liquides industriels et des émissions polluantes à l’atmosphère, conformément à la réglementation applicable, et à la suite de visites d’inspection et de surveillance, incarnées par notre département au niveau local, la direction du complexe a le 06 juin 2024 conclu un accord avec l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable – Station de Surveillance d’Annaba – avec suivi de toutes les procédures d’auto surveillance effectuées par le complexe à travers les laboratoires centraux disponibles à son niveau, car il est considéré comme le premier accord conclu entre les deux parties depuis la création de l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable.
Deuxièmement : Quant à l’entreprise a Fertial, ses rejets de liquides industriels, ainsi que les émissions gazeuses du complexe, sont inspectés et surveillés par la Direction de l’Environnement d’Annaba de manière continue, que ce soit conformément au programme d’inspection interne ou dans le cadre des travaux des différentes commissions. L’institution a été obligée de conclure un accord avec le Centre National de Technologies pour produire des matériaux plus purs, contrôler et étudier l’efficacité du composé dans toutes ses unités, et trouver des solutions techniques et pratiques capables de réduire et/ou limiter les sécrétions et les effets résultant de l’activité du composé.
Dans le même contexte, une convention complémentaire a été conclue avec l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable – Station de Surveillance d’Annaba pour prélever des échantillons et réaliser des analyses pour tout nouveau point d’évacuation des eaux industrielles.
Dans le cadre des inspections de terrain de la Fondation Fertial (la dernière inspection ayant eu lieu le 26 juin 2024) des dossiers des rejets de liquides industriels, de la gestion des déchets spéciaux et/ou dangereux et du dossier des émissions atmosphériques de l’enceinte ont été élaborés par les inspecteurs de l’environnement, le Comité Ministériel, le Ministère de l’Environnement et des Energies Renouvelables, la Sous-Commission de Sécurité, l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (Station de Surveillance d’Annaba) au cours de la période 2023/2024, à travers lesquels les mesures ont été prises.
Dans le même contexte, une convention complémentaire a été conclue avec l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable, station de surveillance d’Annaba, pour prélever des échantillons et réaliser des analyses pour tous les points d’évacuation des eaux industrielles.
Troisièmement : Concernant les petites et moyennes entreprises en activité, qu’elles soient situées à l’extérieur ou à l’intérieur des zones industrielles et des zones d’activités commerciales, elles sont contrôlées à la fois par des inspections sur le terrain.
Quatrièmement : Concernant le dossier des huiles usagées : Les établissements qui produisent des huiles usagées sont tenus de livrer leurs huiles à la Société Naftal, qui est l’institution agréée en la matière. Les réceptions sont contrôlées lors de chaque inspection sur le terrain par les soins de nos services.
Cinquièmement : Mesures prises pour préserver la diversité biologique :
– Classement des monts Edough et de la zone marine qui leur est adjacente en zone protégée dans la catégorie d’un enclos naturel appelé l’enceinte
Les zones naturelles terrestres et maritimes de l’Edough ont une superficie estimée à 35 432 hectares pour la zone forestière et une superficie estimée à 4 880 hectares pour la zone marine, conformément à la résolution de l’État n° 2261 du 09/07/2023.
Sihem Ferdjallah