Zones d’ombre à Oum El Bouaghi: Vers une mise à niveau salutaire

Les projets de développement inscrits depuis 2020 au profit des 28 communes de la wilaya d’Oum El Bouaghi pour une mise à niveau des zones d’ombre commencent à porter leurs fruits dans divers secteurs.
Ces projets ont porté sur le raccordement aux réseaux d’électricité et de gaz, l’approvisionnement en eau potable à partir de puits et de forages et l’ouverture de pistes et de routes, au profit des habitants des mechtas des zones déshéritées.
Selon le Secrétaire général de la wilaya, chargé du dossier des zones d’ombre, Omar Boutahraoui, 540 projets de développement, lancés en 2020, 2021 et 2022, ont été réalisés. 180 projets ont porté sur l’amélioration de l’alimentation en eau potable.
En matière de désenclavement des zones d’habitation difficiles d’accès, le programme a porté sur 294 projets, notamment de réalisation de pistes rurales et de réhabilitation des routes dégradées.
Dans le domaine de l’énergie, 129 projets ont porté sur le raccordement aux réseaux électrique et gazier. Par ailleurs, 62 projets ont porté sur la réalisation de réseaux d’assainissement et la construction de fosses septiques.
Dans la wilaya de Oum El Bouaghi, 300 zones d’ombre ont été recensées à travers l’ensemble des communes, à l’exception de celle d’Aïn Beida, qui n’en compte aucune, a rappelé le responsable, précisant que 932 projets ont été retenus pour la prise en charge des insuffisances et des besoins de ces zones d’ombre dans les 28 communes de la wilaya.
S’agissant du financement de l’ensemble des projets, 739 projets ont nécessité une enveloppe globale de 7 milliards 900 millions DA, inscrits dans le cadre des Plans communaux de développement, des Programmes sectoriels décentralisés, du Fonds de solidarité et de garantie des collectivités locales, des budgets locaux (wilaya et communes) et autres, a précisé M. Boutahraoui.
Le Secrétaire général de la wilaya a indiqué, en outre, que pour l’année 2022, pas moins de 163 projets ont été retenus, pour un montant global de 1,880 milliard DA, parmi lesquels 57 projets ont été réalisés et 88 projets sont en cours de réalisation avec des taux d’avancement oscillant entre 35 et 95 %.
M. Boutahraoui a signalé que parmi les plus importants projets de l’année 2022 figure l’approvisionnement des zones enclavées en gaz propane, ayant nécessité l’acquisition de 183 citernes et dont la pose a débuté dans 42 mechtas, pour un coût global de 186 millions DA.
Stopper l’exode rural

Le maintien des habitants des régions déshéritées et enclavées est tributaire de l’amélioration de leurs conditions de vie et ce, à travers des programmes de développement. Pour ce faire, des projets d’amélioration de l’alimentation en eau potable, la réalisation et la réhabilitation des routes, le raccordement au réseau électrique, l’approvisionnement en gaz et l’assainissement ont été réalisés, ces trois dernière années.
A rappeler que 20 citernes de gaz propane, d’une contenance de 1750 kg chacune, ont été attribuées aux habitants des zones d’ombre, à savoir 87 familles de plusieurs mechtas des communes de Djazya, Dhalaa, Behir Chergui et Oum-El-Bouaghi.
Parmi les bénéficiaires, Ammar Belkhiri, habitant la mechta Kabel Boutekhma, relevant de la commune de Dhalaa (sud-ouest d’Oum-El-Bouaghi), a indiqué que ce projet a mis fin aux difficultés d’approvisionnement en bouteilles de gaz, expliquant qu’il était contraint de se déplacer aux chefs-lieux des communes de Meskiana et de Dhalaa.
M. Belkhiri a déclaré qu’il songeait à déménager avec sa famille, comme ses voisins, et à s’installer dans les villes, à cause du manque de gaz, en particulier durant l’hiver, saison pendant laquelle ils recouraient souvent au chauffage avec du bois ramassé dans les maigres zones boisées de la région. Mais la disponibilité de l’électricité et du gaz dans la hameau Kabel Boutekhma, qui dispose également d’une route d’accès nouvellement réalisée, l’ont amenés à renoncer à ce projet d’aller vivre plus près des grands centres urbains, a-t-il poursuivi, ajoutant que désormais, les éleveurs sont un peu plus sereins et peuvent s’adonner plus tranquillement à leurs activités pastorales et agricoles.
Cet avis est partagé par Aziz Ferag de la région de Fesikh, dans la commune de Bir Chouhada, qui a salué l’intérêt porté par les pouvoirs publics aux zones déshéritées et enclavées.

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