Candidatures aux législatives : Des noms éliminés pour liens avec le terrorisme, l’argent sale et les antécédents judiciaires

Même si les listes aux législatives du 12 juin prochain sont qualifiées de « pléthoriques », comparativement aux précédentes consultations, avec pas moins 24. 214 candidats dont 2.400 listes indépendantes et 1.180  listes partisanes, beaucoup de noms sont en train de passer à la trappe.

C’est la conséquence du travail de tamisage que les différentes représentations locales de l’ANIE sont en train de faire en procédant à l’examen minutieux des dossiers de candidatures, avec le comptage des signatures et la vérification des dossiers administratifs, pièce par pièce en application de la nouvelle loi électorale.

Signe de la rigueur qui caractérise cette séquence de vérification de la conformité des candidatures, le rejet du dossier du premier responsable du FLN, Abou El Fadhl Baâdji, inscrit sur la liste FLN d’Alger.

Qui aurait pu croire qu’un jour un premier responsable du FLN, le parti au pouvoir et du pouvoir, pût voir ainsi son chef disqualifier par l’Autorité électorale. Une vraie révolution en marche, sachant que ce parti a toujours eu la mainmise sur les législatives.

Si son cas reste emblématique, Abou El Fadhl Badji n’est pas néanmoins le seul à se voir envoyer dans les roses par la commission spécialisée de l’ANIE , laquelle a également retoqué d’autres candidats à Alger, Oran, Relizane, Annaba, Blida. Soit environ une vingtaine en tout.

Mais le FLN n’est pas le seul à subir la rigueur de la nouvelle loi électorale, d’autres formations politiques et de listes indépendantes sont rejetées pour le RND, le MSP, Nahda, El Moustakbel, El Bina, le Parti algérien, pour ne citer que ceux-là, selon les informations qui ont fuité des représentations de l’ANIE.

Quelles sont les raisons de ces rejets de candidatures ? Si pour le chef du FLN son élimination serait due à sa position vis à vis du service national, selon la version de la Direction du parti, de nombreux autres postulants sot retoqués à cause de leurs relations avec l’argent sale et l’affairisme, des phénomènes contre lesquels la nouvelle loi électorale a mis des digues pour éviter la reproduction du scénario des législatives de 2017.

Beaucoup d’autres candidats notamment d’anciens maires, qui ambitionnaient de revenir au pouvoir par le biais des législatives du 12 juin, sont bloqués, à cause de leurs antécédents judiciaires.

En effet et c’est de notoriété publique, des centaines de maires font l’objet de poursuites judiciaires pour leur implication dans des affaires de corruption, comme le détournement du foncier, la distribution des logements sociaux,  la passation illégale de contrats et autres affaires scabreuses .

Dans les partis islamistes comme le MPS, El Bina Et Nahda, et outre des hommes d’affaires qui ont vu leurs candidatures rejetées, sachant les relations historiques qui existent entre ces partis et les acteurs du marché de l’informel et du bazar, d’autres sont éliminés en raison de leurs antécédents terroristes, mis en lumière grâce aux enquêtes des services de sécurité qui ont réussi à les débusquer.

Même si l’Autorité de Mohamed Charfi n’est pas toujours créditée de jugements positifs de l’opinion publique, du fait qu’elle ait été désignée par les pouvoirs publiques et non élue, force est de convenir que le travail qu’elle est en train de faire dans la cadre de l’opération de validation des dossiers de candidatures, est un point positif à mettre à son crédit.

 

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