Le phénomène de la migration clandestine n’a pas l’air de cesser. Les conditions météorologiques et le beau temps qui sévit, encouragent les aventuriers des deux sexes et de tout âge à prendre le large, chaque nuit, en direction de l’Europe. Face à ce drame qui se joue au quotidien, n’est-il pas temps de mettre un terme aux pleurs et aux deuils de ces mères qui attendent désespérément au seuil des portes de jour en jour, le retour de leurs enfants et surtout de tenter d’éradiquer une fois pour toutes, les terribles maux ( chômage , mal-vie, etc….) qui les poussent à s’offrir en pâture aux poissons de la Méditerranée !. Les pleurs des pères, mères et frères éplorés par le décès de leurs proches disparus à la fleur de l’âge , traduit cette douleur incommensurable face à la tragique quête d’atteindre l’autre rive pour quitter ce quotidien monotone.
Malgré la douleur de la perte d’un être cher, les parents n’ont aucun remord ni regret et n’ont à aucun moment condamné, la décision de leurs enfants de franchir le Rubicon en décidant de tenter l’aventure à leur risque et péril.
Dans leurs déclarations aux médias , les parents vont même jusqu’à justifier le choix de leur progéniture, révoltés par les difficiles conditions de vie auxquels ils sont confrontés, sans travail ni perspectives d’avenir .
Ils se jettent tête baissée dans cette aventure pour conquérir un soi-disant Eldorado, alors qu’ils retrouveront confrontés, à presque tous les coups, face à la mort qui les guette en cours de traversée.
Sihem Ferdjallah